Curiosité
En Afrique, au Nord-Togo, comme majoritairement dans le monde, l’agriculture familiale est source d’autonomie alimentaire et de rente. A Niamtougou, des jeunes étudiants et cultivateurs installés appliquent les bénéfices de l’agro-écologie au pastoralisme traditionnel. Leurs objectifs sont de rester dans leurs villages et d'exploiter la terre familiale afin de subvenir à toute la famille. Par leurs connaissances et leur travail raisonné sur l’équilibre de l’eau, du sol et du milieu, ils redonnent vie à une région qui se vide de ses paysans.
L’agriculture familiale, représente 70% de la production alimentaire mondiale. La pratique traditionnelle de l’agro-pastoralisme permet une subsistance alimentaire d’autoconsommation ou de ventes. Bien que vertueuses, ces traditions agricoles subissent également les effets délétères des irrégularités du climat. En conséquences les régions les plus touchées se désertifient faute d’avenir agricoles. L’exode rural s’accroit.
Cependant, de nombreuses initiatives individuelles ou collectives adoptent le schéma de l’agro-écologie pour une agriculture de subsistance plus adaptée et performante, dans le respect des traditions locales. Joris est étudiant au Cidap (Centre international d’agro-pastoralisme). Son objectif est de maintenir en production la terre familiale. Il souhaite, perpétuer le travail du père et subvenir aux besoins alimentaires de la famille et/ou du village. Cette volonté d’ancrage tant à son terroir qu’aux traditions rurales est fréquente en Afrique.
L’exemple de la ferme pédagogique du Cidap et les enseignements prescrits montrent aux étudiants une vision des possibilités. Là où les anciens peinaient devant la rigueur et la dureté des travaux, ces jeunes étudiants se projettent avec confiance et détermination.