Être à l ’écoute des autres est sa ligne de vie
Yassine, étudiant en droit, consacre une partie de ses temps libres au partage de ses connaissances dans l’aide et le soutien scolaire. A Reims, en ces périodes de confinement, il intervient au profit des jeunes de son quartier.
Mi avril 2021, les écoles françaises ferment leurs classes pour raisons sanitaires. Pour l’Education Nationale, cela renforce l’importance des dispositifs d’accompagnement scolaire à la maison. Selon les accords passés en 2020 avec l’Université de Reims et le Secours populaire français (Spf), de nouveaux temps de soutien sont déployés à Reims.
L’antenne rémoise du Spf a mis en place une version d’accompagnement « en distanciel ». Cette méthode est devenue impérative dans le contexte protecteur du moment. L’association d’aide fait appel aux universitaires bénévoles rémois, dans le cadre de leur module « extériositation ». Pour ce dispositif de soutien, les étudiants proposent des activités sportives, théâtrales, artistiques et sociales.
Yassine Rhattat est étudiant en droit. Ce jeune homme de 17 ans est épris de justice et d’équité. En première année, il choisit son module d’ « extériorisation ». Yassine veut s’occuper des autres, aider.
« C’est à la fois un principe reçu de mes parents, mais aussi de restituer une par de l’aide dont j’ai bénéficié dans le passé », confie le jeune étudiant.
Pour lui son choix est fait. Bien qu’aimant le sport, il se rapproche du Secours populaire français et propose de donner de son temps. Vingt heures d’accompagnement scolaire envers un élève d’école primaire.
Pour assurer le distanciel, chacun est chez soi et communique à l’aide d’une tablette numérique. L’écolière est dans le salon. Yassine est installé dans sa chambre, devant son bureau de travail. Un environnement personnel où des citations de sportifs côtoient celles des deux Prix Nobel de la Paix de 1993 (N. Mandela et F. de Klerk). Ses références de justice et d’opiniâtreté se rappellent à lui sur ce mur des citations. Au delà des apparences d’une certaine rectitude, le garçon possède une sensibilité familiale forte. La canne de son grand père en est le témoignage. Elle traduit pour lui le signe d’un encouragement à la persévérance et respects des autres.
Malgré quelques difficultés à se connecter avec son élève, la séance commence. A la suite de l’écran noir d’attente de connexion, apparait le visage d’une fillette portant de petites lunettes rondes. La séance commence. Entre difficultés de connexion, d’audition par un son aléatoire, la séance suit son cours. Yassine est calme et bienveillant, pédagogue.
Il pourrait être professeur.
avril 2021 - JM Leclère - pour le Collectif DR