L'agro-pastoralisme contre l'exode rural au Togo
A Niamtougou, village proche de Baga, Séda Bawiéna et son épouse Tiyéda ont mis en place, depuis 1984, un centre de développement agro-pastoral fondé sur la logique de l'observation des pratiques ancestrales appliquées aux connaissances contemporaines.
L’agriculture africaine est le pivot de l’autonomie alimentaire face à une démographie croissante. La région subsaharienne Savane, au Nord du Togo, est très marquée par ce déséquilibre en raison de sols secs et peu fertiles. Le niveau de productivité y est très bas.
Cependant, au village de Niamtougou, il existe un oasis fait de la main de l’homme où la nature prospère en équilibre. Ce sont, plus précisément, quatre mains togolaises qui ont initié ce chemin de l’espoir. Séda Bawiena (Charles) a 70 ans. Dans dans les années quatre-vingt, avec sa femme Tiyéda, Charles décide d'exploiter et de transformer un lopin de terre familiale, sous exploité en un havre de biodiversité. Depuis, cette ferme, internationalement reconnue est devenue le Cidap (Centre international de développement de l'agro-pastoralisme). Des élèves de pays voisins, Ghana, Bénin, Sénégal, mais également d'autres continents viennent se former au Cidap de Niamtougou.
La rencontre de jeunes élèves en maraîchage précise aussi leurs ambitions plus locales. Subvenir aux besoins alimentaires de l'ensemble de la famille est une culture forte en Afrique. Ainsi, des jeunes se forment pour cultiver les terres familiales. Au delà de l'autarcie, leurs intentions sont également de s'inscrire dans des circuits de commercialisation locaux. Par cette démarche ils maintiennent le tissus économique et diminuent l'exode rural lié à l'attirance des métropoles ou de l'expatriation.
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